Muni de votre sac à dos ou valise de voyage, vous voilà fin prêt à parcourir le pays Khmer et à découvrir ses multiples facettes. Impossible de passer à côté des spécialités culinaires lorsqu’on voyage ! Les khmers se nourrissent depuis toujours de riz et de poissons d’eau douce. Ces plats ont évolués au fil du temps grâce aux influences de pays comme le Vietnam, l’Inde, la Thaïlande ou encore la Chine et même la France. La cuisine s’est diversifiée et est devenue raffinée. Le samla chapek se déguste à toute heure, il s’agit d’une soupe à base de porc et de gingembre agrémentée de légumes et de nouilles. La soupe apporte hydratation et nourriture. C’est un des plats de base de la culture asiatique. L’amok trei, lui est composé de poulet ou de poisson, au choix, et est parfumé au lait de coco et aux épices, le tout est cuit dans une sorte de papillote en feuille de bananier. Un plat très populaire est le lok lak qui est du bœuf sauté au wok préalablement mariné dans une sauce épicée. Il se déguste naturellement avec du riz. Le petit déjeuner typique est la bai sach chrouk qui se compose de riz et de porc grillé. Pour les amateurs de salades frîches et parfumées, le phlea sach ko est un délice de lamelles de bœuf cuites dans du citron vert et assaisonné de menthe, de coriandre, de citronnelle. Dans les villes côtières, le crabe sauté au poivre vert ou le calamar grillé sont des spécialités à ne surtout pas rater.
C’est une culture qui aurait débuté dès le XIIIe siècle après Jésus-Christ. Dans la région de Kampot et celle de Kep, on peut voir des plantes qui grimpent autour de tuteurs et des agriculteurs heureux de renouer avec une tradition ancestrale. Durant la période du régime de Pol Pot, la production avait été arrêtée malgré la demande des plus grands chefs cuisiniers, notamment les français. Son renom vient du fait que la région de culture est bien sûr optimale pour l’arôme de ce poivre, mais aussi le fait que chaque grain soit sélectionné à la main est un gage de grande qualité. Il est récolté pendant les mois de mars, avril et mai, séché brièvement au soleil, seulement deux ou trois jours. Il est utilisé noir, blanc rouge ou vert et son parfum est unique au Monde.
Fondé en 1994 pour aider les enfants à se remettre des traces traumatisantes laissées par la guerre, l’association Phare Ponleu Selpak offre des formations aux arts du cirque, à la musique, au théâtre, aux arts graphiques et à la danse. Leurs représentations sont régulièrement données à Battamgang et désormais à Siem Reap. Les spectacles se sont au plus près des spectateurs qui sont immergés dans un Monde de poésie, emplie de musique, de cascades et numéros en tous genres. Cette attraction est une occasion unique de rencontrer les arts cambodgiens, mêlant théâtre, musique, cascades et numéros en tous genres entièrement interprétés par les étudiants de l’association. Ces derniers sont aujourd’hui reconnus comme de véritables professionnels du spectacle vivant dans le Monde entier. L’ONG est aujourd’hui reconnue pour son engagement en faveur de la protection de l’enfance au Cambodge.
Le bouddhisme est la religion d’état au Cambodge, on estime que plus de 95 % de la population en sont des adeptes. La spiritualité est partout présente comme en témoigne les constructions, l’entretien des pagodes. Chaque habitant y participe en fonction de ses possibilités. Ce sont des endroits où se trouvent un lieu de culte, des reliques, et qui ressemblent à une tour de plusieurs étages.
La pagode d’argent de Phnom Penh est la plus célèbre car sa cour est pavée de plus de 5 000 dalles de ce métal précieux. Elle abrite également des statues de Bouddha fabriquées avec tout ce que la planète compte de métaux et pierres précieux : or, diamants, marbre, rubis, émeraudes... Du haut de la colline où elle est construite, on peut admirer la capitale.
Les adeptes défilent toute la journée au pied des pagodes pour y déposer des offrandes constituées de fruits ou de fleurs. Les gens prient ou émettent des souhaits. Les khmers rouges en ont détruit un grand nombre, toutefois il est possible d’en admirer aussi à Battambang, sur le site d’Angkor ou encore à Sien Reap.
Le fait le plus frappant aux yeux des occidentaux est le rituel matinal des bonzes qui sont les moines bouddhistes. Au lever du soleil, ces hommes au crâne rasé et vêtus de robe couleur safran sortent dans les rues pieds nus pour aller attendre l’aumône. Les habitants remplissent leur bol de nourriture pour la journée.
Sur 400 km², Angkor est un site datant du IXe siècle dont les ruines de temples attirent de nombreux touristes tous les ans. L’incontournable Angkor Wat est encore à ce jour le plus grand monument dédié au culte dans le Monde, c’est aussi le mieux préservé au Cambodge. Il est devenu le symbole du pays et apparait sur le drapeau national. Il est dédié à l’hindouisme. Le chef-d’œuvre est entouré par plus de 5 km de douves et est caractéristique de l’architecture Khmère. La décoration typique est constituée d’un mélange de représentations de combats et de scènes de légendes. Des vestiges des circuits empruntés par l’eau est aussi très représentatif de la maîtrise des systèmes hydrauliques du Moyen Âge dans cette partie de la planète.
Pour les plus romanesques et les plus cinéphiles, le temple-montagne Bayon est un lieu de recueil bouddhiste dont la construction a débuté au XIIIe siècle. Représentation du légendaire mont Meru, véritable incarnation des dieux sur Terre, le temple Bayon était composé de 54 tours. Aujourd’hui les 37 restantes présentent des visages tous érigés en l’honneur de Bouddha. Situé au centre de la cité d’Angkor, les bas-reliefs montrent des scènes de vie quotidienne ou de batailles montrant l’expertise des tailleurs de pierres khmers.
Le site d’Angkor a été utilisé au cinéma en raison du caractère sauvage de la nature qui l’entoure. A Ta-Prohm les arbres et les pierres s’entrelacent et créent une harmonie que les réalisateurs d’Indiana Jones, Tumb Raider ou encore du Temps des aveux en 2014 ont su exploiter.
A 20 km au nord-est d’Angkor, la citadelle des femmes de Bantei Srei est basée sur le site de la ville consacrée à la déesse Shiva. Construit au Xe siècle, le site a bénéficié de plusieurs programmes de restauration Le premier a débuté en 1924 par les experts de l’Ecole Française d’Extrême-Orient. Des douves entourent le site constitué de deux autres enceintes. On entre dans le temple en parcourant une longue allée, il faut franchir de multiples Gopura, constructions remarquables par leurs pierres découpées aussi finement que de la dentelle et constitués de deux porches sur piliers. En leur centre, se trouvent une salle en forme de croix dont les entrées/sorties se trouvent toujours au nord et au sud. Bantei Srei est remarquable par la finesse de ses sculptures décrivant des scènes de légendes, et du grès rose qui les constituent. Le sanctuaire central est le plus petit qui soit au Cambodge, il mesure 24 m de côté et le mur d’enceinte est fait de briques.
Le plus grand lac d’eau douce du sud-est asiatique est le Tonlé-Sap. Il est au cœur de la plaine inondable cambodgienne. C’est un lieu désigné comme réserve de biosphère par l’Unesco en 1997. Il s’agit donc d’un lieu où la biodiversité est remarquable, à commencer par son niveau d’empoissonnement qui est remarquable dans cette période où les écosystèmes de la planète souffrent de dépeuplement. 200 espèces de poissons y vivent, 70 d’entre elles sont consommables par l’homme. C’est aussi le refuge d’oiseaux dont certains sont menacés d’extinction. Le lac offre des conditions idéales de reproduction comme pour les ibis, cigognes, pélicans. Mais on peut aussi y voir des tortues, des loutres, des crocodiles, des serpents et même des macaques.
Le lac est situé à 10 km de Siem Reap. On peut y découvrir les fameux villages flottants cambodgiens. Les maisons surplombent l’eau grâce à des pilotis de plus de 6 mètres. Habités par des personnes qui ont bâti leur économie de vie autour et sur le lac. Ils fournissent la plus importante source de protéines aux habitants de la région.
Aussi appelé Golfe de Thaïlande, est bordé par le Cambodge sur 443 km et offre à qui le souhaite des plages paradisiaques de sable blanc et des possibilités de baignades dans des eaux turquoises à une température idéale. Il est possible de pratiquer toutes sortes d’activités nautiques, telles que le ski nautique, le scooter des mers, la plongée…Pour ceux qui souhaiteraient plus de tranquillité, les îles de Rabbit Island, Koh Ta Kiev et Koh Russei se trouvent à une quarantaine de minutes en bateau. Véritables paradis terrestres avec des bungalows permettant de vivre les pieds dans l’eau et bénéficiant de fonds marins à couper le souffle.
Le fleuve traverse le Cambodge du nord au sud, c’est un des cours d’eau les plus importants au Monde qui prend sa source dans l’Himalaya. C’est vers la ville de Kratie qu’il est possible d’apercevoir les derniers dauphins d’eau douce de l’Irrawaddy. Ce mammifère est extrêmement protégé car en 2017, on n’en comptait plus que 92 individus. Les cambodgiens le vénèrent et le nomment le « sourire du Mékong » et lui attribuent des pouvoirs magiques de protection. Le Mékong est le second plus grand réservoir de la biosphère au Monde après l’Amazone. Il est donc un lieu privilégié pour l’observation des oiseaux qui profitent d’une pêche abondante.
Tout proche de la frontière vietnamienne, Kep est une ville célèbre pour ses plages de mangrove, de rochers noirs et de sable blanc. Elle est également le point de départ pour accéder aussi aux îles du golfe de Thaïlande. Renommée pour ses crabes bleus qui sont gardés en cage avant d’être cuisinés pour le plus grand plaisir des touristes.